La colocation
Bon plan ou prise de tête assurée ?
Hé bien comme dans toute cohabitation, c'est la prise de tête assurée. Entre Adam le coloc' beau comme une pomme que vous auriez bien croqué et qui a refusé (ou pire qui a accepté un soir de beuverie et ne veux plus remettre ça depuis, allez savoir pourquoi…) Jean Charles la moitié de votre coloc' toxicomane qui a pété la tasse que mémé vous avez offerte quand vous aviez 12 ans en voulant battre le record mondial de la vaisselle la plus rapide ( tasse que vous ne pouviez d'ailleurs plus utiliser depuis son arrivé dans la coloc') et Pierre André l'ancien coloc' trentenaire, véritable inadapté social (et moche en plus), venue faire un coucou parce qu'il était en ville (durée du coucou : une semaine) dont vous avez retrouvé une relique de sous vêtement plus que suspecte trônant dans la salle de bain, autant dire que vous avez de quoi vous occupé question prise de tête pour au moins 6 semaine non-stop jour et nuit. Sans parler de Fernand le coloc' chômeur depuis son diplôme de gestion international (il y a 3 ans) qui écoute de la musique à en faire vibrer le dentier de la voisine octogénaire (enfin un bruit encore non identifié qu'il appelle de la musique) et de Sacha votre coloc' étudiante des beaux-arts complètement (et perpétuellement) défoncée à la weed et qui confond systématiquement vos affaires avec les siennes (ha Helzeimer quand tu nous tiens !!!).
Bref, ajoutez ça aux tours de corvées types vaisselle ou rangement des parties communes que certains se font un devoir de sauter hebdomadairement (on m'avais pas dis que Helzeimer c'était contagieux…) et aux yaourts 0% sans matière grasse, ni sucre, ni crème, ni fruits qui disparaissent mystérieusement de votre étagère du frigo, secouez bien le tout et vous obtiendrez de quoi se taper deux ou trois belles crises d'arrachage de cheveux.
Vous ne supportez pas ? Seule solution : DEMENAGER… VITE !!!
Mais regardons un peu l'autre coté de la médaille. Qu'est ce que cela garantie d'autre ?
Hé ben tout d'abord des sous (parce que nous on ne s'appelle pas Paris Hilton). Ca permet de vivre dans un appartement absolument immense (bon ok on est formellement interdite de séjour dans 70% de l'appart' mais c'est quand même mieux que de vivre dans un placard ou l'on a le droit de s'étaler) et pour pas cher en plus (enfin sauf escroquerie exceptionnelle). Et puis avec un peu de chance ça peut apporter des dîner à base de patates, saucisse landaise et salade avec en tour de table Pablo, un juif homosexuel du nouveau Mexique, Julia étudiante des beaux-arts (hé oui une autre) parfaitement bilingue en Anglais et fraîchement revenue de Suède, Pierre Henry un technicien du haut commerce BCBG récemment lancé dans la vie active (la vraie, avec un bureau, un patron, un PC et une cravate) qui porte un jogging vert d'eau véritable insulte à la mode et les sweat de son père qui lui vont 12 fois trop petit, Fernand (oui, oui, le chômeur, encore lui), Valentina une jeune prof de français tout droit débarquée d'Italie et qui semble plus parler
Bref de belles soirées pour l'esprit et son ouverture, promettant de mémorables fous rire causés par les manières (plus qu'efféminées) de Pablo et les expressions italiennes (plus que grivoises) de Valentina.
Verdict : 15/20
Une note qui mérite bien une ou deux prise de tête à propos d'un sachet de chips entamé ou d'une tasse à peine ébréchée…