Mon divan perso

Le prince charmant 2

On a toutes dans la tête depuis l’enfance un genre d’image préfabriquée d’un prince charmant stylisé aux mensurations parfaites directement taillé dans le marbre, au regard de danseur de Tango des années 20 et au sourire ultra-bright  de réclame pour dentifrice.

Dans les rêves de tout un chacune, ladite merveille se doit d’être brillant, attentionnée, sexy en diable, de posséder l’humour d’un Gad Elmaleh shooté à la dopamine mais aussi et surtout il a entre ses mains la responsabilité, que dis-je la mission suprême et divine de prédire le moindre de nos rêves et de nous faire accéder au bonheur éternel…

Laquelle d’entre nous n’a jamais rêvé de rencontrer cet homme idéale qui fera de nous la princesse que nous rêvions d’être à 5 ans, à cette époque bénie des Dieux ou une couette de lit 90x190 en guise de robe était suffisante pour nous faire passer de simple gamine dévoreuse de schamallow toute commune et noyée dans la masse des primaires au statue envié de princesse de conte de fée ?

Soyons honnêtes, on y est toute passé…

Sauf qu’à force de rêver à un prince charmant omniscient et en carton pâte, on ne se pose même plus de question lorsque Jules ne comprend pas les « signaux » et qu’il tape à côté pour le cadeau d’anniversaire/Noël/Pâques et autres St Valentin…

Et parlons-en de la St Valentin, tiens…

Mesdames, si tout au long de l’année vous laissez Jules parler dans le vide de son aversion pour cette fête « commerciale » sans relever, il faut arrêter de s’étonner quand il la zappe allègrement le Jour J !

Car rappelons-le, pour l’homme de base, qui ne dit mot consent !

Sous entendu, l’homme ayant une tendance naturel provoqué par son chromosome Y à ne comprendre que ce qu’il a envie, si lorsqu’il mentionne sa vision de la chose, vous ne relevez pas, c’est que forcément vous êtes d’accord.

CQFD, c'est scientifique et bête comme choux.

Mettez vous enfin en tête que l’homme évolue dans un monde en Noir et blanc. La ou vous voyez du gris anthracite, Jules verra invariablement du noir un peu passé et là vous vous voyez du Gris Perle monsieur verra du presque blanc, c’est mathématique !

L’Homme n’a pas cette faculté quasi masochiste de se demander perpétuellement ce que vous sous entendez, ça comprenez le bien c’est typiquement féminin, car à l’âge de 7 ans lorsque vous et vos copines de bac à sable passiez votre temps à vous dire que si Romain du CM2b vous embêtait c’était parce qu’il vous « aimait bien », ben le Romain en question, lui il était en train de dégommer des Marsiens à avec son pistolet à laser/équerre ou en train de menotter son copain le grand bandit avec un lacet…

Résultat sur le plan de l’analyse comportementale, vous avez d’entrée de Jeu presque dix ans d’avance sur celui qui clairement ne réalisera pas l’existence de la femme avant d’atteindre au moins la puberté. Dans le meilleur des cas.

Alors par pitié les filles, la prochaine fois que Jules vous tendra la perche (parce que définitivement c’est ce qu’il fait, il tâte le terrain) et aborde ce sujet épineux qu’est la fête des amoureux en des termes peu élogieux, prenez le temps de sortir votre nez de votre cosmo/marie claire/Gala et de lui dire gentiment que si il essaye de faire l’impasse vous lui arrachez la tête pour la piétiner chaussée des talons aiguilles qui le font tant fantasmer avant de laisser Mabrouk son berger allemand adoré finir les restes, plutôt que de vous contenter d’un platissime « hm mm » bourré de l’espoir secret que Jules décryptera l’analogie et fera de cette journée l’icône de romantisme et de glamour à laquelle vous aspirez…

Et pour le reste c’est pareil !

Pourquoi attendre d’un obscur inconnu qu’il fasses votre bonheur ? Faites le vous-même ! Arrêtez de croire que vous ne serez heureuse que si vous vous trouvez un clone du prince William ou autre image pré mâché de l’homme Parfait.

Bien sur je ne suis pas en reste et je fais partie de la horde de bécasses qui, amoureuses, zappent totalement la centaine de principe qu’elles prônent et rabâchent à leurs amies depuis presque 10 ans et selon lesquels, en bonne féministe que nous sommes, exception faites de la procréation, nous n’avons pas besoin des hommes.

Pendant ces années de libération et d’insouciance je n’avais qu’un adage à la bouche et selon lequel la femme n’avait plus réellement besoin de l’homme depuis l’invention du bagage à roulette…

 Et puis il est arrivé.

Il était grand, et mon Dieu que je le trouvais beau ! Aussi brun qu’on peu l’être, un sourire qui faisait deux fois le tour de sa tête à faire blêmir l’homme plastique de la pub Colgate, un regard de feu à vous carboniser les bonnes résolutions en 20 secondes et une démarches à la Clark Gable qui dégoulinait l’assurance et le charisme.

Wouaw !

Mais la plastique ne suffisait pas à me convaincre alors je grattais un peu pour atteindre la sous couche persuadée que, les Dieux ne pouvant avoir été aussi clément, c’était forcément un sale con, et c’est là que le vrai drame se produisit : c’était encore mieux.

Merde ! Et me voilà réduit au même niveau que toutes ses cruches sans poignée que je me faisais un devoir de flageller, aussi amoureuse que bête, c'est-à-dire très très beaucoup des deux…

Au lieu d’un héritier de royaume en plastique gominé j’avais opté pour un futur kiné bourré de défauts qui me massait, me préparait le petit dej’, m’écrivait des petits mots tous les matins, me faisait rire au réveil (mission quasi impossible face à la chauve souris au radar que je suis avant d’avoir ingéré une raisonnable mais non négligeable quantité de caféine), capable de m’offrir des fleurs et de me faire un feu dans la cheminée avant de me faire couler un bain/grimper au rideau (simultanément), de me masser et de me pourrir de cadeau le tout dans une seule et même journée (de mon anniversaire certes, mais tout de même).

Trop parfait pour être vrai me direz-vous ? Oui si on omettait sa horde de défaut.

Mais le vrai problème, c’est qu’eux aussi je les aimais. Il était parfait dans son imperfection et c’était véritablement catastrophique pour la féministe que j’étais.

Catastrophique au point qu’un jour ou j’étais sur le départ, sur le point de déménager après des mois de préparations et d’attente, un simple mot suffit à me faire douter :

-         Reste .

Ce jour là croyez-moi,  il me fallut faire appel à toute ma concentration et au souvenirs des 18 mois de souffrance que j’avais déjà consenti par amour du précédent en reculant ma date de départ pour être capable d’un minimum de réflexion constructive.

Les choses étaient ce qu’elles étaient, après des mois de veines tentatives de ma famille pour me faire rester, un seul et simple mot de 5 lettre de sa bouche avait suffit à me faire douter.

Merde, Merde et re Merde !

Alors qu’auriez vous fait à ma place ?

J’ai fait ce que je devais faire et je suis montée dans mon train. Et ce n’est que quand les portes se sont refermées que j’ai saisi ce qui allait se passer…

Bien entendu je n’ai pas été une exception, il m’a fallut des mois et des mois pour commencer à tourner la page sur une relation qui avait été la plus courte que j’ai eu ces 4 dernières années.

Alors je suis devenue celle que j’avais toujours voulu être.

J’ai commencé par investir dans les patchs au Menthol pour le mal de dos, puis j’ai appris à programmer ma machine à café, fais une croix définitive sur les croissants au lit et fais enfin la connaissance de mon fleuriste personnellement parce que j’avais enfin compris qu’il était inacceptable que j'attente les 20 prochaines années de rencontrer son égal pour me sentir bien dans ma peau et valorisée.

Pourquoi laisser à une tierce personne le soin de me valoriser et de m’épanouir ?

Aide toi et le ciel t’aidera disait ma mère alors j’ai appliqué cet adage et tout bien réfléchis, une femme indépendante et épanouie d’abord par ses propres soin, c’est peut être bien ça le vraie visage de la femme de 2010…




22/09/2010
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