Les Hommes
Quelle espèce passionnante que celle que voilà !
Que de mondes à découvrir, de secrets à percer afin de comprendre enfin le fonctionnement de la pensée de cet animal si particulier (si tant est qu’il y en ait une de pensée).
Mais ce n’est pas là le cas de thèse du jour. Non, cher lecteurs assoiffés de savoir, nous ne tergiverserons pas aujourd’hui au sujet de la possible existence ou non d’un éventuel cerveau au masculin.
Non ! Le sujet qui nous occupera aujourd’hui est autrement plus superficiel et donc d’autant plus passionnant qu’il ne s’agit de rien d’autre que de son apparence.
Car en effet, avant de s’aventurer à sonder les profondeurs abyssales de son esprit (si par miracle ce dernier existe…)encore faut-il être capable de le reconnaître et pour cela faisons appel à notre ami Robert afin qu’il nous explique à qui nous avons à faire…
Définition :
Nom masculin, du latin homo (hé oui ça arrive). Etre doué d’intelligence (ça, ça arrive moins souvent) et d’un langage articulé (ça c’est carrément rarissime ou alors pour articuler des âneries), rangé les mammifères…bla bla bla…caractérisé par son cerveau volumineux (ou ça ?), sa station verticale (mwouai…) et ses mains préhensibles.
OK merci pour les infos Robert maintenant passons à l’observation…
Dieu sait qu’on les a beaucoup observé et en général il en existe deux espèce bien particulières et très distinctes.
La première, véritable vision d’horreur tout droit sortie de l’imagination de Stephen King, passe pour le croisement génétique clandestin d’une larve (pour l’intelligence et la forme) et d’un primate dévertébré (pour les poils et la station verticale).
Ayant pour seul langage (et dialect universel) une suite de grognement totalement incompréhensible pour toute oreille un tant soit peu intelligente, il est en général champion toute catégorie du lancer de caleçon (ou de chaussettes).
Très souvent phobique de la vaisselle, il passe le plus clair de son temps à faire des aller-retour entre la télé (ou plutôt la boite à image qui bouge et fait du bruit sans qu’il ne parvienne à comprendre ni pourquoi ni comment et qu’on lui a indiqué comme étant la télé) et la sorte de grosse boite à froid ou il trouve des choses qui sentent bon, lui font plaisir dans la bouche et du bien dans le ventre ainsi que les petite boite en métal qui font « pshitt » quand on les ouvre et tourner la tête au bout de 4 ou 5, avant de retourner se vautrer sur le fauteuil (genre de gros truc de forme suspecte mais très confortable) qu’il affectionne tant depuis qu’il en a découvert l’existence.
La seconde espèce est étrangement très distincte de la première…
Tout droit sortie, elle, d’un catalogue de lingerie masculine, son spécimen le plus représentatif est un véritable régal pour les yeux et semble avoir été modelé des mains du plus perfectionniste des esthètes.
Muscles et grosses veines gonflées semblent lui pousser tout naturellement sans même lui demander le moindre effort, il a un sens de l’humour à vous faire tomber en syncope et à coté de lui, Einstein et Newton passent pour de ridicules petits minables cérébraux.
Force est de reconnaître qu’il a lui aussi une relation très étroite avec sa télé mais il n’est nullement besoin de lui en expliquer l’utilité et il ne s’en sert que pour surveiller les cours du CAC 40. Quant au frigo, quand il l’ouvre c’est pour réfléchir à quel petit plat il va bien pouvoir vous mitonner en vue de votre petit tête à tête aux chandelles de ce soir.
L’Homme idéal me direz vous ?
Hé bien en réalité oui mais avec une date limite de conservation car passer un certain age, et c’est là tout le drame dans cette histoire, cet Apollon, créature de nos rêves, se transformera immanquablement, d’une façon ou d’une autre, qu’on s’en rende compte ou non, en son cousin dévertébré et surtout décérébré et deviendra lui aussi un champion du lancer de caleçon sales entre deux aller-retour frigo/fauteuil.